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En couverture : Irene Ghanem, ‘Souvenir d’un parasol Orange’, Acrylique sur toile, 2025, Quadriptyque, (70x70) 4
Edito de Myriam Nasr Shuman
“Culture fatigue“, mais révolution aboutie
Ce n’est pas à moi de le dire… mais nous sommes sur les rotules.
Les Libanais ont une force vitale artistique et culturelle surprenante ! Nos artistes sont créatifs, entreprenants, débordants d’imagination. Les innombrables organismes culturels, galeries, théâtres, musées, salles de spectacle, festivals, projections de cinéma, concerts, happenings, ouvertures, vernissages, conférences, rencontres… tous ont des programmes plus que chargés. Pour nous, la presse, s’ajoutent les conférences de presse : un ballet de rendez-vous qui bouscule nos agendas au point, parfois, de ne plus savoir où donner de la tête… ni du calendrier.
Puis je me dis : C’est bien de culture, de beauté, de raffinement dont nous parlons dans un pays qui, qu’on le veuille ou non, vit en état de guerre, avec le vrombissement des drones au-dessus de nos têtes. Quoi de mieux, alors, que d’y opposer nos actions collectives dans le monde de la culture ?
Oui, nous résistons par l’art, la musique, le théâtre, le cinéma, la littérature, la photographie, l’illustration, le design etc., jour après jour, heure après heure. Et le public, si nombreux et si divers, qui assiste aux événements, fait lui aussi preuve d’une résistance remarquable.
Je crois qu’on peut le dire : notre révolution artistique est aboutie et réussie. À la barbe et au nez de tous ceux qui voudraient nous tirer vers le bas, nous restons en haut, et nous les invitons à nous y rejoindre.

