Ziad avait réussi à se faire un prénom. Quelle gageure quand on est issu de la famille Rahbani! Comment résister au rouleau compresseur familial?! Or non seulement il s’en était totalement affranchi, mais il avait également réussi à imposer son propre style. Il avait reçu une éducation musicale extrêmement soignée et poussée, la sophistication de son écriture musicale en témoignait, avec Hagop Arslanian qui avait également été le maître du compositeur Bechara El Khoury, cousin germain et ami d’enfance de Ziad. D’ailleurs c’est à Bechara que je pense le plus dans ce malheur. Il perd un alter ego.
Bien sûr les pensées vont également à sa famille et notamment à sa mère Feyrouz, qui à un âge avancé vit la tragédie la plus ultime et la plus cruelle: perdre son enfant.
Repose (enfin) en paix Ziad. Tu étais intranquille et les malheurs du monde et surtout du Liban te torturaient. Mais ils auront aussi été le facteur déclenchant de ton génie absolu.