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Lebanese landscapes, a venture of belonging

Art

Du 15/02/2024 à 17:00 jusqu'au 23/03/2024 à 17:00

Que dit le tableau sur nos paysages ? L'élément spatial semble inclure une appropriation affective, émotionnelle et patriotique. Si le paysage apparaît parfois comme un constat stable, il peut à d'autres moments véhiculer un élément dynamique d'une pensée évolutive. La multiplicité des œuvres présentées ici s'oppose à l'homogénéisation de nos modes de vie et nous interroge sur son rôle dans la production contemporaine. Pourquoi passe-t-on du panorama classique d'autrefois à un simple arbre et, plus récemment, à un détail d'anatomie botanique ? Quel est le profil de l'auteur de cette œuvre d'art ? Les premiers impressionnistes sont les pionniers d'une expression que leurs successeurs ont développée pendant et après la guerre civile pour aboutir à la création contemporaine que nous connaissons.

 

La dimension éternelle est portée par le pinceau de Georges Daoud Corm et Khalil Saleeby tandis que l'intensité de la lumière dans les aquarelles d'Omar Onsi, Philippe Mourani, César Gemayel, Mustafa Farroukh, et Maroun Tomb nous irradie. Le paysage comme ligne de force mentale chez Saliba Douaihy intrigue, tandis que les œuvres de Youssef Howayek, Georges Cyr, Boris Novikoff, Jean Kober, Rachid Wehbe, Khalil Zoughaib, Sophie Yeramian, Farid Mansour, Elias Abou Rizk contribuent à l'éveil d'un sentiment national. L'absence de présence humaine dans l'immensité de la plaine chez Rafic Charaf et Jamil Molaeb se distingue des lumières éblouissantes de Shafiq Abboud, Stelio Scamanga, Vera Yeramian, Michel El Mir, Amine El Bacha, Stephan Lokos, Farid Haddad, Samir Khaddaj, Abdel Hamid Baalbaki, ou Theo Mansour. Un sentiment d'appartenance marque la production d'Etel Adnan, de Samia Osseiran, d'Aref El Rayess et de Mohammad El Rawas.

 

Dans l'abstraction, l'approche déconstruite des notions traditionnelles du paysage, l'expérimentation des formes, des couleurs et des textures véhiculent des idées conceptuelles. Danièle Genadry se concentre sur la fragilité des paysages, Hala Ezzeddine explore le chaos, Paul Wakim ajoute de la couleur, Hala Schoukair capture la dimension graphique minimaliste, Mazen Rifai et Ribal Molaeb mettent l'accent sur la douceur. Parfois, le paysage exprime des préoccupations environnementales. Tamara Haddad cristallise ces changements qui affectent la terre et Jack Dabaghian mesure les avancées technologiques de notre époque. Chez Sibylle Tarazi et Oussama Baalbaki, l'émotion l'emporte sur la représentation réaliste tout en conservant un esprit figuratif ; tout est une question d'équilibre ! Les préférences artistiques évoluent et de nouveaux mouvements artistiques apparaissent. Le paysage reste-t-il un sujet intemporel pour l'émotion qu'il suscite, sa beauté et son lien avec l'humanité ? La popularité de ce thème amène à s'interroger sur ses liens avec les facteurs culturels, sociaux et artistiques.

 

Randa Sadaka

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