Artisanat, musique, littérature, calligraphie, gastronomie, défilés de mode, colloques et conférences étaient au programme de la semaine de la culture arabe qui se sont déroulées dans sa première édition au siège de l’UNESCO à Paris les 4 et 5 novembre. Initiée, par la Délégation permanente du Royaume d’Arabie Saoudite auprès de l'UNESCO et la Délégation permanente du Royaume hachémite de Jordanie auprès de l'UNESCO, en tant que Présidente du Groupe arabe pour 2024. Le but en était de mettre en valeur les différentes facettes de la culture des 21 pays arabes représentés à l’UNESCO dans toute sa richesse et sa diversité.
Le Liban y était remarquablement représenté sur de nombreux plans. La Délégation permanente du Liban auprès de l’UNESCO, dirigée aujourd’hui par l’Ambassadeur Moustapha Adib, avait invité artistes et intellectuels portant haut les couleurs culturelles de notre pays. Côté littérature, Katia Ghosn, professeure de littérature arabe à la Sorbonne et spécialisée dans l’œuvre du romancier libanais récemment décédé, Elias Khoury, a rendu hommage à ce dernier, revenant sur son parcours et sur son œuvre. Pour la littérature jeunesse, Dima Hassan Rifaï a évoqué l’œuvre de Rose Ghorayeb, d’Emilie Nasrallah ainsi que de Nafisa Rifaï et son influence sur les jeunes générations. Côté calligraphie Tariq Atrissi, très connu pour ses travaux alliant graphisme et typographie arabe a donné quelques exemples de son travail innovant. Pour ce qui concerne la musique le compositeur Elie Maalouf a exprimé son art par le biais du buzuq, instrument traditionnel dont il possède (et livre !) tous les secrets, mais aussi par une petite séance au piano, qui n’était pas prévue au programme mais qui a grandement réjoui les présents. Des plateaux de nourriture traditionnelle de chaque pays circulaient en permanence dans le grand hall Ségur où les stands étaient installés. Inutile de préciser que ceux qui offraient de la gastronomie libanaise étaient immédiatement happés.
Belle image du Liban en ces moments tragiques où notre culture, quoiqu’il arrive, restera pour témoigner que nous avons existé, le stand du Liban en fut la preuve avec des œuvres littéraires traduites par la maison d’édition Sinbad gracieusement prêtées pour l’occasion par Farouk Mardam Bey, des produits de la boutique du Musée National aux bons soins de Nada Maatouk et enfin quelques pièces en argile fabriquées spécialement par Nadine Tawil Abou. Ainsi le Liban restera un pays message « parce qu’il est le seul à pouvoir rapprocher et satisfaire ce qui partout ailleurs paraîtrait contradictoire" comme le disait si bien Michel Chiha.
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