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Nada Chaoul et la Renaissance française

09/05/2024|Zeina Saleh Kayali

Alors qu’elle vient d’être nommée présidente de la Délégation-Liban de la Renaissance française, Nada Chaoul, auteure et professeure de droit, répond aux questions de l’Agenda Culturel.

 

Qu’est-ce que La Renaissance française ?

C’est une association apolitique et aconfessionnelle à vocation strictement culturelle, déclarée d’utilité publique, à ne pas confondre avec le mouvement politique homonyme ! Elle a été fondée en 1915 par le président Raymond Poincaré qui pensait déjà à l’après-guerre et qui lui a donné pour mission de mettre en valeur la langue et la culture française, dans le but d’œuvrer à la solidarité et à la construction et la pérennisation de la paix entre les peuples.

 

L’association est-elle présente à l’international ?

Absolument. Il existe plusieurs délégations en France et à travers le monde. Elle s’est certes développée dans les pays qui étaient sous mandat ou protectorat français, mais pas seulement. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il existe ce que l’on appelle « des poches francophones » dans des pays tels le Japon, la Chine ou les Etats-Unis où l’association est bien présente.

 

Qui a présidé La Renaissance française ?

En France, des personnalités telles que le Maréchal Lyautey, Maurice Schuman, Simone Weil et aujourd’hui, Gabriel de Broglie de l’Académie française en ont été les présidents d’honneur, sachant que le professeur Denis Fadda est actuellement le président international. Au Liban l’association a été fondée en 2012 et elle a été présidée par Michel Eddé, puis par Ibrahim Tabet.

 

Quelles sont les activités de La Renaissance française au Liban ?

Chaque année, l’association décerne une médaille d’honneur à une personnalité ou à une association qui a œuvré en faveur des objectifs défendus par La Renaissance française. Nous avons distingué par exemple, la fondation Adyane pour les études interreligieuses et la solidarité spirituelle, l’auteure Carole Dagher pour ses écrits et Aurélien Zouki pour son combat en faveur de l’art et de la culture. Nous participons également au Salon du livre, organisons des visites culturelles, des conférences, etc. L’association, en France, décerne chaque année une médaille d’or à une personnalité pour l’ensemble de son œuvre et a distingué en 2020 l’écrivain libanais Alexandre Najjar.

 

Quels sont les projets de l’association ?

Plusieurs événements culturels comme une présentation de Chaymaa Oubari qui a effectué une expédition sur un bateau phénicien du Liban jusqu’aux Etats-Unis, une conférence de Farid Chéhab sur l’intelligence artificielle, une visite chez le bibliophile Nassib Chedid etc. Nous collaborons avec d’autres délégations de La Renaissance française à travers le monde et espérons des partenariats avec d’autres institutions francophones présentes au Liban.

 

Pourquoi, à votre avis, se battre pour la francophonie ?

Dans une conférence que j’ai récemment donnée à l’ambassade de France, dans le cadre des concertations méditerranéennes organisées par l’Ordre du Mérite au Liban, sur le thème de « La Francophonie dans le bassin méditerranéen », il a été décidé, en accord avec les organisateurs, d’y ajouter un sous-titre : « La Francophonie, combat linguistique d’arrière-garde ou vecteur d’avenir ? ». Au lieu d’envisager la francophonie comme une bataille ringarde contre l’anglais, pourquoi ne pas y voir un vecteur de la culture humaniste, des droits de l’homme, bref de tout ce que véhicule la philosophie des Lumières ? Cela nous semble bien plus intéressant et prend une autre tournure : la Francophonie devient alors porteuse de valeurs. A l’heure actuelle, la terminologie adoptée est celle de la « diversité culturelle », plus fédératrice que celle de « la francophonie », sachant que la question reste posée de savoir si « la diversité culturelle », est une cause ou un simple état de fait.

 

La francophonie a-t-elle une place à part dans le monde ?

Bien sûr ! Savez-vous que la francophonie possède son jardin (à l’USJ à Beyrouth), son parc (à Québec) et son château (à Villers-Cotterêts à côté de Paris) ? Je ne connais pas une autre langue qui possède de par le monde, un jardin, un parc et un château !

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