C’est dans la superbe cour du couvent de Azarieh à Broumana que l’orchestre de LEBAM a célébré la fête de l’armée, sous la direction de Maestro Sergei Bolun, devant un public attentif et venu très nombreux.

« Le concert est maintenu malgré les circonstances » dit Ghassan Moukhaiber, fondateur de ce projet musical très original qui permet à des jeunes de tous horizons de communier par le biais de la musique. Après l’hymne national sous la direction de Ghassan Moukhaiber qui est musicien autant que politicien, le concert peut commencer.

La direction de Sergei Bolun est efficace, élégante et souriante. Il donne à l’orchestre une identité sonore d’une grande homogénéité et quand chaque pupitre prend la parole à son tour, il est en même temps soliste et il nourrit le son de l’ensemble.

Le programme est constitué de marches militaires de tous pays (Belgique, Etats-Unis, Russie, Autriche…), d’airs traditionnel arrangés pour formation à vent mais aussi, pour clore le concert, d’un florilège de pièces libanaises (Elias Rahbani, Zaki Nassif, Walid Gholmieh) dans les arrangements du regretté Général Georges Herro, militaire de l’armée libanaise et excellent musicien, trop tôt arraché à l’affection des siens. Le public enchanté en redemande et l’orchestre offre alors Rajeh yetaamar (il se reconstruira) de Zaki Nassif, considéré par beaucoup comme le deuxième hymne national libanais. La joie est à son comble. La musique a réjoui les cœurs et l’espace d’une heure, toutes les angoisses sont oubliées.

Grâce soit rendue à Ghassan et Marina Moukhaiber qui portent le projet de LEBAM à bout de bras depuis quinze ans et qui par le biais du travail avec l’orchestre inculquent aux jeunes musiciens le sens de la rigueur, de l’écoute de l’autre et du dialogue. C’est avec ce type d’énergie et de dynamique « qu’il se reconstruira ».