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Jinane Milelli : ‘‘La richesse du Liban est aussi par ces Libanais des frontières’’

La diaspora est une richesse culturelle pour le Liban.
Faire connaitre certaines figures artistiques auprès du public libanais, c’est les attacher encore plus à la mère patrie.
L’Agenda Culturel rencontre certains de ces artistes, nés ou originaires du Liban, vivant au Brésil, en Colombie, au Canada, en France…
Quelle image ont-ils du Liban ? Comment intègrent-ils dans leur création à la fois leurs origines, leur vision actuelle relative à une autre société ?
Fascinant et éclectique, le parcours de Jinane Chaker-Sultani Milelli, Libanaise établie en France depuis 1984, commence comme anthropologue, se poursuit comme éditrice de dictionnaires bilingue arabe et aboutit aujourd’hui, à la défense et la valorisation du patrimoine culturel et identitaire libanais, par le biais de son association Patrimoine ethnologique et culture identitaire. Jinane parle à l’Agenda Culturel de son départ du Liban, de l’image qu’elle garde du Liban.
Quels liens continuez-vous de nouer avec votre culture d’origine ?
Tel un cèdre avec ses racines profondes, j’ai maintenu mon évolution en puisant de mes ressources passées. Cette culture d’origine reste pour moi le socle solide qui m’a permis de m’adapter dans une terre adoptive… Il faut dire que notre culture d’origine et notre système éducatif (le Liban pays francophone) m’ont octroyée une facilité d’adaptation et d’intégration. Ce lien avec mon pays natal reste vivant dans mon quotidien à travers mes activités associatives, mes recherches, mes ouvrages, ou tout simplement dans ma façon de penser le Liban, le Liban autrement, l’autre visage culturel qui rayonne à travers frontières.
Les causes de départ peuvent être contraintes ou choisies. Quand et pourquoi avez-vous quitté le Liban ?
J’ai vécu la guerre libanaise et j’ai quitté le Liban en septembre 1984 pour venir à Paris poursuivre mes études doctorales. J’aurai pu y rester, mais les conditions de vie conjuguant travail et recherche tout en subissant la pression conflictuelle me sont venues à bout. Déjà poursuivre mes études universitaires à Beyrouth ’’Ouest’’ dans les conditions imposées à nous étudiants à l’époque c’était le parcours du combattant. Je voulais faire des études en médecine, à l’Université Saint-Joseph, qui se trouvait de l’autre côté, de Beyrouth ’’Est’’, mais la rupture entre les deux ’’Beyrouth’’ ou la ligne de démarcation, m’a contrainte à modifier mon projet. J’ai donc choisi des études de sociologie. La Faculté de sociologie à Beyrouth était l’une des rares universités ouvertes à l’époque, en dépit des périodes de bombardement. Je me souviens là à l’instant où je vous écris ces lignes, de ces rues vides de voitures ou de piétons, de ces obus explosant ailleurs… Mais une fois à l’université, on se trouvait entre copains étudiants et on se motivait les uns et les autres. Nous avons bravé le danger car nous refusions que notre vie soit prise en otage… Là où d’autres jeunes de notre âge croquaient la vie à pleine dent ailleurs dans le monde, nous jeunes étudiants du Liban, ayant vécu et subi la guerre, poursuivre nos études était pour nous un défi et une sorte de survie, une revanche à cette guerre fratricide…
Quelle image avez-vous du Liban ?
A L’image de nous, êtres humains, mon Liban à moi est un jeune qui se bat pour son avenir. Ayant toutes les capacités de rebondir, il stagne en dépit de la volonté de ses citoyens de rebondir. J’ai le sentiment parfois que mon pays natal est mis sous tutelle, menotté et je peine à comprendre cette incapacité de retrouver sur sa terre cette paix normale et nécessaire pour le développement de chaque citoyen.
… L’image que je garde aujourd’hui de mon Liban, avant tout autre chose, ce sont les larmes de ma mère à chaque départ, comme si c’était un adieu. J’ai vécu mes années d’adaptation en France avec cette image ancrée en moi, ses larmes d’adieu au seuil de notre porte et ô combien de fois j’avais maudit, en moi, ceux qui nous poussés au départ… J’ai voulu réussir mes études doctorales en remerciement à son dévouement et à son sacrifice, car elle m’avait encouragée à ce départ me disant ‘’au moins, il y aura un survivant de la famille’’, sauver l’aînée de la famille en acceptant la séparation… C’est cette image qui m’est la plus chère : le sacrifice, enseigné par nos mères…
Quelle place occupe le Liban dans votre processus de création ?
Il est l’axe de mes pensées, central, mais avec un regard neuf, évolutif. Je fonctionne comme un vase communicant entre mes deux cultures, mon passé libanais et mon présent français et je me demande qui des deux cultures en moi, doit plus à l’autre… J’ai mis du temps à trouver cet équilibre. Mes pieds sur terre dans mes racines et ma tête hors de l’eau en France avec tout ce que ce pays m’a permis comme évolution. Si mon socle n’était pas solide, je n’aurai pas pu réussir mon intégration seule en terre étrangère et mon adaptation à une culture nouvelle. Ce que la France m’a apportée est aussi riche. Si j’ai abandonné, par la force des choses, ma famille au Liban, j’ai avec le temps réussi à construire la mienne, une famille de couple mixte.
Je suis cette femme à l’enfance libanaise et la maturité française.
Ayant fait ma carrière professionnelle en France, à un moment donné, j’ai senti le besoin de rendre au Liban un peu de ce qu’il nous a pu donner, nous avons tous une dette envers notre pays. Le souci de transmettre un peu de ma culture d’origine est devenu présent à partir du moment où j’ai fondé ma petite famille, donc obligatoirement double culture…
Penser l’avenir du Liban, est le devoir de chacun de nous, nous Libanais de la diaspora. Un regard sur notre passé, nous oblige à rendre à notre pays, en reconnaissance de ce qu’il nous a donné, l’expertise et l’apprentissage de ce que nous avons appris tout au long de notre évolution en dehors des frontières.
Quels sont les atouts du Liban ? Les valeurs qu’il vous a transmises ?
Les atouts sont avant tout structurels et familiaux. La colonne vertébrale du Liban c’est la famille, la grande famille et surtout l’investissement dans l’éducation et l’enseignement de nos enfants. Un Libanais n’hésite pas à vendre un lopin de terre pour faire face aux frais de scolarité de ses enfants. L’ouverture d’esprit, la tolérance et le vivre ensemble restent des valeurs stables en moi, à transmettre. L’école de la vie à la libanaise nous a appris cette acceptation de l’autre (bien sur je parle en dehors des clivages politiques). Cette diversité et cette richesse et cette adaptation au foisonnement culturel qu’offre le Liban à ses fils, fait de nous des personnes ouvertes d’esprit, au sourire accueillant… Ce que j’aime dans ma façon d’être à la Libanaise, c’est cette façon naturelle et simple d’aborder les choses. Le Libanais est une personne qui se retrousse les manches pour avancer, il est non-assisté dans son état d’esprit. Là j’ose même dire que c’est le système D. Quand on a connu la débrouillardise, toujours compter sur soi pour avancer, cela donne ses fruits à long terme quand on est face aux obstacles. C’est ainsi face aux difficultés, les valeurs libanaises deviennent en moi le rempart face au découragement.
En quoi l’exemple libanais (diversité / respect des différences) est-il une belle idée, un carcan ?
La richesse du Liban est dans sa diversité, un pays multiculturel, un pays message dans sa façon d’instaurer un équilibre pour maintenir ce vivre-ensemble…, même si chaque système étatique porte en lui-même ses avantages et ses inconvénients. Cette richesse culturelle et religieuse qu’offre le paysage libanais à ses individus est inestimable, en dépit que cela puisse paraître comme un blocage vers une société laïque plus équitable, dans l’ensemble, cet esprit d’ouverture vers l’autre est enrichissant pour nous Libanais dans notre façon de penser l’autre. L’idéal c’est qu’on puisse préserver cette diversité tout en trouvant un socle social laïc afin que les citoyens ne soient pas lésés les uns envers les autres.
Quel regard critique portez-vous sur la culture au Liban ?
Tout en gardant à l’esprit la richesse culturelle du Liban à travers ses citoyens, je déplore une certaine régression, un recul et un manque d’intérêt. Je ne vis pas au Liban, mais mon regard envers mon pays d’origine est le regard de celui assis au pied d’un arbre, sur une colline, et ses yeux vont sur Beyrouth, c’est une vue d’ensemble. J’ai parfois le sentiment que le culturel est restreint au folklore et à la diversion. Je ne souhaite pas choquer mes compatriotes dans ce que je dis ou être mal comprise, mais rien que les échos que j’ai eu au sujet des programmes et de ces séries télévisées, me font poser réellement des questions. Pourtant le nombre de personnes écrivains ou essayistes est non négligeable.
Je me demande parfois si ce recul n’est pas plus lié au manque d’actions venant des responsables politiques aussi. Pris par les problèmes politiques, la culture au Liban traine du pied. On vit sur nos acquis, sur notre système pédagogique, éducatif et linguistique… Le quotidien de mes compatriotes me préoccupe, car pas facile à gérer…
Puis, je regrette sincèrement, le niveau des programmes télévisés, vue la diversité et la multitude de chaînes boutiques, où la course à l’audimat et à la production rapide prime avant tout. Pourtant, la télévision est un acteur majeur dans le développement de la culture, la découverte de l’art et la promotion de cet esprit créatif dont bénéficie le Libanais…
La diaspora devrait avoir aussi ses responsabilités vis-à-vis de nos jeunes talents au Liban, en les aidant et les encourageants à travers des expositions et des animations qu’on pourrait organiser partout dans le monde afin de leur donner un coup de mains et les faire connaître… Ce que je voudrais dire, c’est justement créer un pont entre les Libanais du pays et nous Libanais des frontières, qu’on se découvre entre nous et qu’on puisse échanger nos savoirs, nos expériences et nos réussites.
Quelles sont les chantiers culturels que vous voudriez voir émerger au Liban ?
J’en ai plusieurs, mais deux chantiers me tiennent à cœur et me semblent prioritaires :
1- J’aimerais bien voir émerger au Liban le projet d’une création d’un musée anthropologique des arts et de la mémoire populaire collective des Libanais, pour y répertorier notre histoire et nos traditions, qu’on puisse un jour les sortir au grand jour et entretenir la mémoire de notre terroir et ses richesses, aller à la rencontre de nos paysans, de nos artisans qui se font rares, parler de notre production et créativité locale, nos habitudes, et reprendre tout simplement confiance en nos acquis et en ce que nous sommes.
Mon souhait le plus cher en tant que Libanaise de la diaspora c’est de pouvoir faire aboutir ce projet et réaliser dans un premier temps, comme première étape, un musée des costumes et habits traditionnels. Un cadeau de la diaspora libanaise au pays du Cèdre.
Arrêtons de négliger et de brader notre patrimoine. Il mérite que nous nous y intéressions. Et cette diaspora qui se trouve aux quatre coins du monde a un rôle essentiel à jouer dans ce travail sur la mémoire collective. Combien de familles conservent dans leurs greniers au Liban des vêtements anciens ? Certainement des centaines ! Il faut les débusquer, les trier les inventorier et les rassembler comme un trésor précieux qui raconte notre Histoire, un travail dans le vrai sens de l’anthropologue/ethnologue. Je voudrais saisir l’occasion de mon entretien avec vous, pour lancer un appel d’une part, aux donateurs et aux bonnes volontés et d’autre part, au ministre de la Culture, pour son parrainage qui m’est fort précieux, une bouteille à la mer, en espérant qu’il me tendra les mains pour avancer ensemble tout en créant un pont entre nous libanais de la diaspora et libanais de la terre.
2- J’aimerais aussi voir au Liban, la naissance d’une Bibliothèque nationale des archives et de la recherche, ainsi que les ouvrages littéraires de nos écrivains de la diaspora (udaba’ al-mahjar أدباء المهجر), une bibliothèque qui regrouperait ces travaux de recherches et d’écrits réalisés par tous ces Libanais qui ont quitté le Liban et dont leurs ouvrages et leurs travaux enrichissent les bibliothèques des pays où ils se trouvent… Un projet que j’adresse en message à l’attention de nos ministres de la Culture et l’Education, aux directeurs des universités libanaises, privées et publiques, ainsi qu’à chaque acteur qui se sent concerné par la nécessité de cette transmission culturelle aux générations futures.
Comment envisagez-vous le rôle de passeur entre deux rives que joue le Liban ?
C’est justement ce rôle qui donne au Liban sa spécificité à travers notre transmission de l’héritage culturel que nous portons en nous ; je suis cette Orientale qui s’est développée en terre occidentale ; la culture d’une rive à l’autre me traverse et je ne suis qu’une passerelle, non seulement entre deux rives mais aussi vers une autre génération. Qui dit passeur dit aussi une façon d’être, un pays qui transmet et qui reçoit, un moteur dans l’échange culturel à travers ses frontières ; une sorte de brassage qui, une fois exploité, rayonne de partout. On parle de plus de 12 millions de Libanais dans le monde, une diaspora dynamique et active qui participe au développement culturel et littéraire, économique et politique dans les pays où elle se trouve. Tous ont contribué à développer des liens et faire circuler des savoirs entre l’Orient et l’Occident. Chacun de nos parcours témoigne de la richesse de ces échanges qui continuent à unir les deux rives de la Méditerranée. Et c’est à travers ces Libanais de la diaspora, que le Liban et sa culture, s’imposent à travers les frontières, car chacun de nous avec notre double culture devient porteur de message. Et Si le Liban, donnerait plus la parole à ces libanais de la diaspora, il ne peut que s’enrichir de leurs expériences.
Pour moi Franco-Libanaise, la question linguistique fut un atout. Au Liban, enfant sur les bancs de l’école, je n’avais jamais senti le programme français ou la langue française enseignée comme un rival de l’arabe, mais c’était plutôt comme une “seconde langue” d’adoption, conciliable avec ma langue maternelle ; le moment venu du départ vers l’autre rive en 1984, j’avais déjà dans mes bagage ce que mon pays, à travers son système éducatif, m’a permis d’emporter comme une sorte de continuité vers une terre étrangère et mon identité culturelle, une fois arrivée à l’autre rive, l’Occident, s’est redéfinie avec le temps par une réorganisation et un équilibre entre patrimoine, souvenir et déterminations nouvelles. Une volonté de me reconstruire autrement, une sorte de réappropriation de ma propre culture loin de cette déchirure et cette guerre fratricide, je me suis créée une bulle ; une sorte d’espace en mouvement où les différences des deux rives et deux cultures se rencontrent sans se blesser. J’y ai préservé des images belles et des odeurs de Jasmin, des goûts… Le Liban existe en moi d’après toutes ces années dans une sorte de penser à concrétiser et valoriser à travers des projets qui nous permettent à nous tous de nous réapproprier notre culture infaillible à travers un processus ou une conception de culture en tant que patrimoine. Chaque peuple possède une valeur qui lui est propre, et ce métissage culturel que possède l’immigré ou le Libanais de la diaspora fait de nous de vrais passeurs de frontières.
A-t-il, selon vous, un rôle d’ambassadeur de la culture libanaise à assumer ?
Certainement, et il est du devoir de chacun de nous d’en être les ambassadeurs de notre culture. Etre libanais, c’est une façon d’être, une façon de penser et de progresser. Chacun à sa manière, a un rôle à jouer… Nous sommes partout dans le monde, le soleil ne se couche pas au Liban puisqu’on est si nombreux éparpillés dans le monde. Si seulement au pays, nous aurons ce point de relais avec ce dialogue entre ministères et diaspora, nous pourrions alors, en un peu de temps, rendre au Liban sa fraîcheur et sa place d’antan.
Quels messages/valeurs voulez-vous transmettre à travers vos réalisations ?
Nous sommes de passage sur cette terre et je ne sais si pas si un jour j’aurais l’occasion de retourner vivre au Liban. Mais en attendant, ce sont nos actes qui restent. Que ce soit par mon dictionnaire libanais, ou par mes projets actuels sur notre patrimoine culturel et ethnologique, notre mémoire collective historique et populaire, l’essentiel c’est de préserver une place écrite quelque part à notre mémoire afin que le souvenir de nos ancêtres soit perpétré.
Il est douloureux de nous séparer de notre rive de naissance, mais je sais aussi d’expérience ce que l’on gagne à connaître l’autre rive. Entre les souvenirs du ‘’là-bas’’, le ‘’nous’’ notre passé, notre enfance, l’‘’autrefois’’ mêlés aux expériences du quotidien de l’autre rive, le ‘’ici’’, le ‘’eux’’, le ‘’maintenant’’, cela fait bouillonner en moi cette volonté de préserver notre mémoire culturelle populaire, pour ne pas me sentir coupée en deux et avoir le dos tourné. J’ai appris avec le temps à faire le passeur entre les deux rives.
Je sais maintenant avec l’âge mur, qu’il est possible de regarder l’autre rive avec sérénité, sachant qu’elle est toujours notre terre même si on l’a quittée. Et c’est ce sentiment qui me motive à tracer le Liban autrement : soyons de notre vivant les gardiens de notre mémoire, celle de nos ancêtres afin de pouvoir la transmettre à nos générations futures... Notre héritage est notre responsabilité et il est de notre devoir d’y veiller... Nous sommes la génération flambeau qui doit transmettre cet héritage sans faille.
Quand et pourquoi êtes-vous revenu la dernière fois au Liban ?
L’été 2016 pour 10 jours sans mes enfants. Je suis revenue passer quelques jours spécialement dans l’objectif d’avancer dans mon projet sur les habits traditionnels et participer à un congrès.
Aspirez-vous à revenir un jour ‘’au pays’’ ?
Oui, pour des visites de courtes durées, avec l’idée d’aller à la rencontre des
Libanais de nos montagnes, poursuivre mes recherches sur le terrain et pourquoi pas cet été, y passer les vacances en familles.
Faites-vous partie d’un club ou d’une association réunissant des Libanais en France ?
Outre le fait que je suis présidente de mon association française ‘Patrimoine ethnologique et culture Identitaire’, créée en mars 2016 dans le but de faire revivre la mémoire collective populaire sous l’angle anthropologique et ethnologique, avec mes trois amis, présidents d’associations en Ile-de-France, aussi soucieux que moi pour l’intérêt qu’on porte à notre patrimoine, nous avons créé le Collectif d’habits traditionnels : Leba, Amitié-Liban-Courbevoie (ALC), Amitié-Liban-Asnières (ALA) et la mienne Patrimoine ethnologique et culture identitaire (PECI) ; nous avons présenté quelques costumes traditionnels, que nous avons recréés depuis l’époque des phéniciens jusqu’au début du XIXe, lors des Journées libanaises d’Asnières fin 2016 et nous avons l’intention de présenter bientôt un défilé plus riche et plus abouti encore lors de la clôture de la saison culturelle à Courbevoie, le 17 juin 2017.
Je suis aussi présidente du Comité mondial du patrimoine culturel au sein de l’Union libanaise culturelle mondiale (ULCM) depuis juin 2016 après avoir été Présidente de l’ULCM- Maroc Afrique du Nord.
Parlez-vous l’arabe avec votre entourage ?
Oui, avec quelques Libanais, mais le français, ma langue quotidienne, prend le dessus souvent.
Croyez-vous que la diaspora a un rôle à jouer au Liban ?
Absolument ! Nous ne pouvons pas occulter son rôle. Un pays peut-il s’amputer de ses racines ? Surtout quand ses racines ont dépassé les frontières et sont devenues partie intégrante d’une autre société ? La richesse du Liban est aussi par ces Libanais des frontières et il est temps qu’on soit impliqué dans le quotidien de notre pays natal, car nous avons des idées et des richesses à lui apporter, une façon de revivre le Liban autrement, une nouveauté dans la réflexion et la réalisation de projets… une complémentarité.
Propos recueillis par Zeina Saleh Kayali
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