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Bach et les Cordes résonnantes

14/05/2021|Zeina Saleh Kayali

Beau printemps pour l’ensemble les Cordes résonnantes qui donnait en l’église Saint Joseph de Antoura un concert entièrement consacré à Jean-Sébastien Bach. Cette jeune formation fondée en 2018 est issue du Centre culturel d’Ajaltoun et elle a pour ambition, au-delà de sa très grande exigence musicale, d’offrir une résistance culturelle au Liban tout entier à travers une série de concerts majoritairement orientés vers la musique baroque. Quant au Centre culturel d’Ajaltoun, créatif et infatigable, il se donne pour mission (et relève brillamment le défi) de « préserver et développer la pluralité culturelle du Liban et son ouverture vers l’Occident et vers l’Orient ».  

 

Sous la baguette ferme et inspirée de Jo Daou, Les Cordes résonnantes ouvrent le concert avec la Suite pour orchestre N°3 en ré mineur. D’emblée, la sonorité d'ensemble de l’orchestre apparaît comme homogène, dans l'équilibre et la plénitude. La célèbre Aria (2e mouvement) que tout le monde espère et attend, est abordée sur un tempo qui ne traîne jamais, comme on peut parfois l’entendre. Dynamisme et émotion font ici bon ménage. 

L’engagement s’avère tout aussi profond dans le Concerto pour deux violons en ré mineur, œuvre composée en 1717 et 1723 et qui offre aux deux solistes (Camil Mucca et Lilit Antonyan, en pleine possession de leurs moyens entre douceur et énergie), l’occasion d’un dialogue intense et expressif. 

Le concert se clôt avec le Concerto brandebourgeois n° 3, en sol majeur, dont le premier mouvement est plutôt sobre, le deuxième nettement plus majestueux et le troisième franchement plus enlevé. Les six concertos brandebourgeois de Jean-Sébastien Bach avaient été composés en 1721, et dédiés au Margrave de Brandebourg (grand-oncle du roi de Prusse Frédéric II, dit « Le Grand »). Ils se distinguent par la diversité de leur effectif instrumental et la variabilité de leur structure d’un concerto à l’autre. 

Si la musique de Jean-Sébastien Bach est une rencontre d’âmes entre le compositeur et son passeur, Joe Daou et ses excellents musiciens en étaient ce soir-là de fervents représentants. 

 

 

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